Les tables interactives s’installent petit à petit


De la science-fiction ? Pas vraiment. Cela rappelle les manipulations sur écran de Minority Report, le film de Spielberg, illustre les capacités des tables interactives, qui mobilisent de plus en plus d’industriels. À vrai dire, l’idée de ces supports ne date pas d’hier. Le MIT travaille depuis plusieurs années à ce concept et le projet Surface de Microsoft, l’un des pionniers en la matière, a vu le jour en 2001, suivi d’un premier prototype en 2003.

On se trouve face à une sorte d’iPhone géant, avec un large écran positionné à l’horizontale – la surface de la table – et une interface qui permet de manipuler des éléments au moyen de gestes de la main. Caractéristique principale de l’écran, il est multitactile : plusieurs utilisateurs peuvent en même temps manipuler des éléments affichés à sa surface avec un ou plusieurs doigts. En fait, la table interactive dissimule un rétroprojecteur sous sa surface. C’est lui qui affiche les informations que l’utilisateur manipule à l’écran. Plusieurs caméras infrarouges sont également placées sous l’écran pour détecter la pression des doigts et leurs mouvements. Le tout est relié à un ordinateur qui analyse ces informations pour gérer les applications et les données affichées.

Une majorité des applications sont encore à l’état de projet ou de démonstration. Parfois bluffantes. Mais de plus en plus d’éditeurs se mettent à imaginer des usages professionnels ou grand public. La table interactive intéresse le monde de l’éducation. Elle donnerait la possibilité aux élèves de travailler en groupe, chacun apportant sa touche au projet commun. La table interactive commence également à s’imposer dans les salles de réunion pour réaliser des présentations sur lesquelles plusieurs participants peuvent intervenir directement. On voit aussi des tables interactives s’installer dans des bars et des restaurants pour donner au client la possibilité de passer sa commande en sélectionnant les images des plats, de jouer en attendant d’être servi puis de régler sa note en pianotant du doigt.

Même si des tables interactives sont déjà utilisées professionnellement, il faudra attendre encore un peu pour les voir dans notre quotidien : actuellement, le prix d’une table seule, sans application, démarre autour de 10 000 €. Et l’on connaît déjà la suite : les produits vont s’améliorer en même temps que les prix vont baisser…


Une réponse à “Les tables interactives s’installent petit à petit”

  1. Intéressant, on peut en effet imaginer de multiples applications. J’espère que la baisse des tarifs que tu nous promets ne se fera pas trop attendre. On a l’impression que l’on ne pourra bientôt plus faire sans la technologie tactile qui s’impose peu à peu partout (téléphones, ordinateurs, baladeurs) et maintenant tables…Pourtant on ne peut pas dire que cette technologie soit très aboutie. Je ne sais pas si le fonctionnement que tu décris est le même pour les appareils de plus petites taille mais en ce qui concerne mon portable je regrette chaque jour les bonnes vieilles touches de mon téléphone précédent. Question de rapidité. Pourra t’on échapper au tout tactile? La technologie tactile envisage telle encore de grandes évolutions en terme de maniabilité et de rapidité?

Laisser un commentaire