Le Japon, pays auquel on doit la démocratisation de la photographie de haute qualité, refuse de servir de cible aux caméras de Google Street View. Du moins, dans leur état actuel.
Alors que les caméras de la section cartographie de Google Street View sillonnent le monde entier, pays après pays et région après région, les autorités japonaises ont fait savoir que les Google Cars étaient persona non grata sur leur territoire. En cause, l’architecture des constructions, qui place souvent le seuil des fenêtres ou la hauteur des murets sous l’objectif des caméras installées sur le toit de la voiture, permettant ainsi de dévoiler la vie intime des habitants.
Google, qui s’était déjà engagé à flouter visages et plaques d’immatriculation des véhicules (un logiciel a été développé à cet effet), devra donc détruire les images déjà acquises et repasser, cette fois avec des véhicules dont le mât au sommet duquel la caméra à 360° est juchée a été raccourci de 40 cm.
Réticences en Europe
En Grèce, c’est d’une façon plus générale que la violation de la vie privée a été évoquée pour, cette fois, faire interdire ce service. L’Autorité de protection des données personnelles, l’équivalent pour le pays de la Cnil française, a refusé l’autorisation sollicitée par Google pour lancer ses travaux de collecte d’images.
En Allemagne, la situation se révèle encore plus délicate. En effet, les autorités ont décidé d’accorder à Google le droit de publier les images à condition que les citoyens visés aient le droit, et surtout la possibilité de réclamer la suppression des images les concernant avant leur apparition sur le site. Ce qui, on le conçoit, exige la mise au point de toute une structure…