La France : mauvais élève du piratage


L’étude internationale « IDC-BSA » sur le piratage de logiciels place la France au 5ème rang mondial du piratage de logiciels. Pourtant, ce ne sont pas les dispositifs répressifs qui manquent.

Le piratage numérique serait-il un sport national français ? Tout comme la musique et les films, les logiciels informatiques sont victimes du téléchargement illégal et des copies illicites, déplore la BSA (Bureau Software Alliance), qui tire opportunément le signal en plein examen parlementaire de la loi Hadopi. Selon la sixième étude annuelle réalisée par le cabinet d’études américain IDC, le manque à gagner pour les éditeurs de logiciels a encore dépassé les 2 milliards d’euros en 2008 en France. Et ce alors même que le taux de piratage de logiciels sur les micro-ordinateurs serait en léger recul dans notre pays, passant de 42 % à 41 % d’une année à l’autre. La perte financière pour les éditeurs a ainsi augmenté de 6 % par rapport à 2007.

Pourtant dotée d’un arsenal législatif anticontrefaçon parmi les plus sévères du monde, la France est plus encline à pirater. L’explication pourrait être que c‘est inscrit dans la culture française : les Français essaient souvent de contourner les règles. Avec un peu moins d’un logiciel sur deux piraté, le pays des droits d’auteur demeure loin des bons élèves (20 % seulement aux Etats-Unis, 21 % au Japon ou encore 27 % en Allemagne). Mais les Français restent des enfants de coeur par rapport aux grands contrefacteurs que sont les Géorgiens (95 %), les Bangladais (91 %) et bien sûr les Chinois (80 %). Résultat, malgré une amélioration notable ces dernières années, l’Hexagone se place encore en cinquième position mondiale des pays où le manque à gagner est le plus élevé (derrière les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Inde). En 2008, les éditeurs de logiciels estiment avoir perdu un montant global de 53 milliards de dollars (+ 11 % sur un an) et la France pèse 5,2 % de ce manque à gagner total.

Cependant, à force de sensibilisation et d’actions de la BSA auprès des entreprises, le fléau se ferait un peu moins menaçant. « Au niveau mondial, plus de la moitié des 110 pays étudiés ont vu leur taux de piratage chuter et seulement 15 % d’entre eux ont constaté une augmentation », précise la BSA.

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3 réponses à “La France : mauvais élève du piratage”

  1. Il serait interessant de voir quels fichiers sont les plus piratés.
    Alors que l’industrie de la musique et du cinéma ne fait que de se plaindre, les éditeurs de jeux videos ont des protections parfois trop restrictives même pour l’honnete consommateur (activation en ligne peu fiable, nombre d’installations limitée, etc…).

    D’autres se sont fait une raison comme microsoft, qui permet même au pirates idenfitifiés de continuer de jouir de leur windows piraté le temps de :
    – acheter une license valide
    – contourner la sécurité

    😉

  2. le problème majeur avec le piratage, c’est que le consommateur a aujourd’hui le choix entre payer un logiciel 80 euros ou l’obtenir gratuitement avec les mêmes fonctionnnalités, plus rapidement, en plus… le choix est vite fait… rappelons que la loi HADOPI revient à criminaliser un gros quart de la population française qui télécharge réguluèrement ( ! )

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