Les trois opérateurs français de téléphonie mobile (Orange, SFR et Bouygues Telecom), qui participent jusqu’au 25 mai au Grenelle des antennes, craignent une atteinte durable à leur image à cause de la polémique sur la nocivité des antennes relais. En même temps, ils se plaignent des difficultés qu’ils rencontrent pour déployer leurs réseaux : “Il faut minimum deux ans pour installer une nouvelle antenne”, déplore Eric De Branche, de l’Association française des opérateurs mobiles (AFOM).
En effet, la pose d’une nouvelle antenne nécessite des autorisations administratives, des négociations, avec les propriétaires du terrain ou les bailleurs de l’immeuble. Et c’est ce dernier point qui pose particulièrement problème car les propriétaires ont peur que cela ne fasse baisser la valeur de leur bien. Donc les opérateurs n’atteindront pas leurs objectifs de couverture pour la licence 3G. Ainsi, de nombreuses zones rurales restent non couvertes y compris par le réseau GSM. Le problème se pose aussi en ville car les réseaux risquent d’arriver à saturation.
Toutefois on peut se demander si ça n’est pas un argument commode pour les opérateurs car cela leur évite d’investir dans des zones où ils ont du mal à rentabiliser leur réseau.