Sur un marché de 56,4 millions d’utilisateurs de portables, environ 40 % des abonnés ont changé de téléphone au cours de l’année. Mais qu’ont-ils fait de leurs anciens appareils ? Selon une enquête Nokia, ils les ont abandonnés au fond d’un tiroir : seulement 3 % ont été recyclés ! Pourtant se débarrasser de ses vieux téléphones n’a plus rien du parcours du combattant.

– Où recycler son téléphone portable ? Sensibilisés à l’environnement, tous les grands opérateurs de téléphonie mobile mettent à disposition des bornes de recyclage dans leurs boutiques. Un exemple suivi par les plus grandes enseignes de distribution, comme The Phone House, qui recueille les portables à recycler dans ses 320 magasins. Et les fabricants sont à l’unisson : Nokia a installé des boîtes de collecte dans tous ses Point Services Nokia Care et a mis à disposition du public des enveloppes T pour le retour des portables et de leur chargeur ; Sony Ericsson propose à ses clients de renvoyer leur ancien portable par la poste à son SAV…

– La collecte a-t-elle du succès ? Même si l’on est encore loin des 100 % de téléphones recyclés, le pli commence à être pris par les consommateurs. Orange aurait récupéré 170 000 terminaux en 2008, SFR et Bouygues 160 000 chacun. Il y a encore de la marge…

– Que deviennent les téléphones récupérés ? Les téléphones remis par leurs propriétaires sont confiés à des entreprises spécialisées dans le recyclage, principalement l’Atelier du Bocage, une structure dépendant d’Emmaüs, ou encore la société Regenersis. Là, les téléphones sont triés. Ceux qui sont en état d’être réutilisés sont reconditionnés après que toutes les données personnelles stockées ont été effacées, puis revendus à bas prix, au profit d’Emmaüs dans le cas de l’Atelier du Bocage, dans des pays émergents chez Orange. Les autres, irréparables ou obsolètes, sont démantelés et leurs composants sont recyclés.