La télévision


La télévision hertzienne reste dominante en 2007 mais le paysage audiovisuel poursuit sa mue. La durée d’écoute de la télévision par foyer demeure quasiment stable en 2007 à 5h39 par rapport à celle de 2006. La part d’audience de toutes les chaînes, sauf Canal +, est en légère baisse en 2007 par rapport à 2006. TF1 est passé en dessous de la barre de 30 % de part d’audience (pda) en novembre et en décembre, soldant l’année avec 30,7 % de pda. Les matchs dans lesquels jouait la France ont dopé l’audience sur TF1 entre 50 et 64 % de pda en octobre[1].

La loi relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur a été adoptée le 31 janvier 2007, créant ainsi un cadre juridique pour assurer le basculement complet de l’analogique au numérique au plus tard le 30 novembre 2011. Elle fixe les conditions du développement de la télévision en haute définition et de la télévision mobile personnelle.

Les droits de diffusion de la Ligue de Football Professionnel (LFP)

La LFP a lancé le 30 novembre 2007 l’appel à candidatures pour la saison 2008-2012, comportant de nouvelles procédures et offres en 12 lots pour la commercialisation des droits d’exploitation audiovisuelle de la Ligue 1, et 31 offres de la part de 9 candidats ont été reçues. Les résultats, annoncés le 6 février 2008, partagent les droits entre Canal +, l’ex-détenteur unique des droits depuis 3 ans au prix de 650 millions d’euros par an et Orange. Le premier a acquis le droit de diffuser le grand match du dimanche soir, l’ancien lot de paiement à la séance et les magazines du samedi, dimanche et lundi pour le prix de 460 millions d’euros. Orange conserve les droits sur les extraits sur le téléphone mobile et a acquis le grand match du samedi soir ainsi que le magazine de vidéo à la demande qui permet de voir des extraits de tous les matchs tout au long de la semaine, pour la somme de 200 millions d’euros par an.

Orange a signé plusieurs accords qui lui donnent le droit de diffuser des images d’événements sportifs :

* un accord du 15 juin dit « Partenariat Nouveau Média » avec le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) lui permet de donner une meilleure exposition aux sports et événements peu médiatisés actuellement sur l’ensemble des supports multimédias ;

* un autre avec la NBA (Championnat américain de basket-ball) lui permettant de diffuser les meilleurs moments des matchs ;

* enfin, il diffusera des extraits de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

Il est clair que la bataille entre les entreprises audiovisuelles et les opérateurs de télécommunication armés d’une trésorerie importante, de plusieurs réseaux (téléphonique et ADSL, fibre optique, radio et GSM) et plusieurs millions d’abonnés qui demandent de la convergence via le triple play risque d’être rude !

La convergence tuyaux/contenus est toujours une stratégie poursuivie par certains acteurs TIC[2] ! Cette année Orange s’est offert une filiale de coproduction de cinéma, Studio 37, en mai. Dans Libération du 26 mai 2007, le journaliste Michel Henry écrit sous le titre: « Il y a de l’Orange dans l’air : l’opérateur de télécoms se lance dans la production ciné » l’analyse suivante : « L’affaire a deux conséquences. Primo, après les fringues, les tics de langage et la musique, le cinéma confirme la place de la culture urbaine comme phénomène de consommation de masse. Secundo, quand le monde du téléphone investit celui du cinéma, un nouveau mode industriel se crée, qui risque de changer les règles de production ». Orange propose gratuitement (grâce à la publicité) Orange Sports TV à ses clients abonnés à une offre haut débit ou de téléphonie mobile depuis le 6 septembre. Hervé Payan, directeur des partenariats et services chez Orange, explique pourquoi : « Nous avons créé Orange Sports TV car nous n’avons jamais pu diffuser l’Équipe TV, dont CanalSat a l’exclusivité […] et Canal nous a retiré la diffusion de la chaîne Infosport, qui était filiale de TPS ». Les contenus de la chaîne sont sous-traités par Sporever.

Grève des scénaristes à Hollywood

Les scénaristes de la télévision et du cinéma américains, membres du Writers Guild of America (WGA) entament une grève le 5 novembre 2007, réclamant des droits d’auteurs sur les nouveaux canaux de distribution de leurs œuvres : l’Internet, baladeurs MP3 et téléphones portables. La grève s’est terminée le 12 février 2008, grâce à un accord conclu avec l’alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP) qui regroupe les majors de l’audiovisuel.

Après plus de trois mois de haute lutte, les scénaristes américains ont obtenu ce qu’ils souhaitaient. Représentés par le WGA, ils ont réussi à obtenir des droits d’auteurs sur l’exploitation des contenus télévisés et cinématographiques sur Internet et sur mobile. Ils sont salariés et leurs salaires sont fixés par des conventions collectives qui prévoient désormais une rémunération de la rediffusion de leurs œuvres sur les nouveaux médias. L’accord leur octroie un doublement des droits d’auteurs sur la VoD, une somme fixe de 1 200 dollars par an et par programme d’une heure, les deux premières années, puis 2 % des recettes du distributeur la troisième pour les films et séries diffusés gratuitement. L’accord prévoit également un nouveau statut pour les auteurs qui travaillent exclusivement sur des fictions 100 % numériques, à partir d’un certain budget, et ils vont bénéficier de la même couverture sociale que les scénaristes travaillant pour la télévision et le cinéma. Selon l’agence pour le développement économique de Los Angeles, cette grève aurait coûté près de 1,7 milliards de dollars[3].

Cette grève renvoie à un problème plus général, celui des droits d’auteur pour les journalistes dont les œuvres sont reproduites sur de nouveaux médias. En France, Le Monde a signé le premier accord pour la diffusion des articles de la presse papier sur l’Internet en 1995, mais le principe n’a jamais été accepté par tous les éditeurs[4].

L’accessibilité des programmes aux personnes handicapées

Dans le cadre de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, l’État français et France Télévisions ont signé, le 30 avril 2007 des contrats d’objectifs et de moyens qui intègrent de nouvelles obligations. D’ici 2010, la totalité des programmes nationaux des chaînes de France Télévisions, hors écrans publicitaires, devront être accessibles aux personnes sourdes ou malentendantes. Les chaînes hertziennes dont l’audience moyenne annuelle est supérieure à 2,5 % de l’audience totale des services de télévision devront respecter intégralement cette obligation tandis que les chaînes hertziennes dont l’audience moyenne annuelle est inférieure à 2,5 % de l’audience totale devront s’engager à hauteur de 40 % de leurs émissions hors écrans publicitaires. Enfin, les chaînes conventionnées pour une diffusion par câble, par satellite ou par un autre réseau doivent rendre leurs services accessibles aux personnes sourdes ou malentendantes à 20 % du temps (hors écrans publicitaires), en particulier aux heures de grande écoute.

La télévision sans frontières (TVSF)

La révision de la directive TVSF a fait l’objet d’un accord politique et a été adoptée par le Parlement européen le 29 novembre (publié au J.O. de l’UE le 18 décembre). La directive adoptée en 1989 et révisée en 1997, a établi un cadre légal pour la libre prestation de services télévisuels dans l’Union européenne. Elle présente des règles communes notamment sur la publicité, la production des programmes audiovisuels, la protection des mineurs. Ces dernières années, la convergence des technologies a beaucoup changé la donne du mode de diffusion des programmes. La possibilité d’enregistrer une émission sans publicité pousse les chaînes de télévision à trouver d’autres sources de revenus, ou à contourner le manque à gagner en permettant le placement d’un produit commercial dans le programme. Se sont ajoutés au paysage audiovisuel de nouveaux « médias » : des services non linéaires (notamment du « pull content » ou télévision et informations à la demande incluant des vidéo clips, bloc-notes, diffusions pour baladeur, etc.) et des services linéaires (essentiellement télévision de type « push content »). La révision étend le champ d’application de la directive aux services non linéaires qui doivent désormais respecter les obligations fondamentales. Un régime juridique adapté à ces services garantira en particulier leur contribution à la promotion de la production européenne et de la diversité culturelle[5].

La télévision-tirelire

Le CSA a adopté, le 4 décembre 2007, une nouvelle délibération relative aux renvois dans les programmes de télévision à des services téléphoniques ou minimessages surtaxés. Cette délibération remplace la recommandation du 5 mars 2002 et a deux objets :

* renforcer la protection du téléspectateur, notamment en permettant une meilleure information sur la possibilité d’être remboursé des frais engagés dans le cadre d’un jeu,

* préciser les conditions permettant à un service de télévision d’inciter les téléspectateurs à utiliser des services minimessages ou téléphoniques surtaxés sans que ces incitations soient qualifiées de publicité clandestine.

La télévision numérique terrestre (TNT)

La TNT grignote des parts de marchés à la télévision hertzienne avec une couverture de 85 % de la population française. L’audience de la TNT dans les foyers équipés est maintenant de 23,1 %, soit une augmentation de 25,2 % par rapport à décembre 2006). Depuis le troisième trimestre 2007, les chaînes numériques peuvent communiquer quotidiennement leurs audiences en milliers de téléspectateurs (mais pas encore en parts d’audience étant donné que seulement 13,5 millions de Français sont concernés). Le CSA a autorisé 18 télévisions locales à diffuser en mode numérique à partir de la mi-septembre 2007, simultanément à leur diffusion en mode analogique (voir tableau ci–dessous). À partir de juillet un appel à candidatures a été lancé pour des projets de télévision locale numérique en Île-de-France, Strasbourg, Saint-Étienne, Brest, Montluçon, Nice-Menton, Mulhouse, Lorient-Vannes, Limoges, Belfort-Montbéliard, Saint-Raphaël-Cannes-Grasse (le 3 janvier 2008) ; Caen, Poitiers, Reims-Mézières et Perpignan (le 23 janvier 2008).

Tableau : télévisions locales autorisées à diffuser en mode numérique

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La télévision haute définition (TVHD)

La télévision hertzienne mise sur la TVHD. L’appel à projets a été lancé le 5 juin ; les projets de TF1 et de M6 HD ont été adoptés en novembre (ceux de Canal+ ou du Groupe AB, en revanche n’ont pas été retenus) avec les premiers contenus gratuits diffusés au printemps 2008. Ces deux chaînes se sont engagées à diffuser respectivement 100 % et 80 % de leurs programmes en HD d’ici à 2012. Poursuivant les expérimentations de diffusion, le CSA a autorisé M6 à diffuser le concert du 14 juillet 2007 à Paris sur le Champ de Mars mais aussi d’autres événements : TF1, Eurosport France, M6, Arte et M6 Luxe TV en septembre et octobre essentiellement à Paris, Lyon, Marseille, en attendant le lancement prévu mi 2008.

La télévision mobile personnelle (TMP)

La TMP avance à petits pas. L’Union européenne se dote d’une norme unique non obligatoire (pour l’instant) pour la télévision mobile : DVB-H de Nokia. Les arrêtés techniques sur la TMP ont été notifiés au mois de mai, à Bruxelles, par le ministère délégué à l’Industrie et le ministère de la Culture et de la communication. La Commission européenne a choisi le 18 juillet 2007 le DVB-H comme norme de la télévision mobile. La Commission a identifié trois facteurs clés pour le succès de la télévision mobile, la nécessité :

« d’assurer une interopérabilité maximale » et une « approche pan-européenne » dans le droit chemin du succès de l’adoption de la norme européenne GSM à la fin des années 1980,

« d’une stratégie communautaire concernant le dividende numérique », et

« d’un cadre réglementaire allégé pour contrer la diversité des différentes approches réglementaires de la télévision mobile pour encourager un service naissant en tant que tel ».

La Commission demande aux États membres de mettre aussitôt que possible les fréquences à disposition de la radiodiffusion mobile au fur et à mesure de leur disponibilité, y compris dans la bande UHF (470 à 862 MHz), la bande considérée comme la plus adaptée aux services mobiles multimédia à cause de ses caractéristiques techniques et l’ouverture de la bande dite bande L (1 452 à 1 492 MHz) pour avoir une solution de rechange. La France adopte la norme de diffusion de la télévision mobile DVB-H le 24 septembre 2007. Les ministres des Télécommunications des vingt-sept apportent leur soutien à la norme DVB-H le 30 novembre.

Des réserves

Différents acteurs émettent cependant des réserves sur le sujet. Au niveau diplomatique : la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les Pays-Bas auraient préféré laisser le marché choisir. Plusieurs groupes d’experts, comme GSM Europe, l’Union européenne de radiotélévision (UER), European Mobile Broadcasting Council (EMBC) pensent qu’il est trop tôt pour déterminer une technologie et trouvent plus judicieux d’adopter des normes ouvertes et choisies par le marché[6].

La diffusion

Canal+ a lancé le premier CANALSAT MOBILE à l’automne 2005 en s’alliant à Orange (pour le portail Orange World), puis à Bouygues Télécom en 2006 pour proposer de la vidéo à la demande. En avril 2007, Canal+ / SFR lancent la chaîne pour mobile 3G Canal+ Mobile avec des programmes de Canal+ en clair et en direct dans un forfait tout compris. L’offre comprend les émissions : « La matinale », « Le grand journal » et « Les guignols de l’info », ou des programmes conçus spécialement pour le mobile comme « Le journal du sport », les résultats de Ligue 1, le Top 5 des buts du championnat de foot italien. En février 2008, Canal + annonce le franchissement des 250 000 clients.

Le 5 juillet 2007 voit la première expérimentation de diffusion en DVB-H d’une chaîne locale sur mobile à Rennes, à l’occasion du Festival des Tombées de la nuit, en partenariat avec TDF et la ville de Rennes. Le CSA a lancé un appel à candidature le 8 décembre et a reçu 36 réponses le 22 janvier 2008<[7]. L’État se réserve 3 fréquences pour des chaînes publiques. En janvier 2008, TDF est autorisée à procéder, jusqu’au 15 mars 2008, à des expérimentations de TMP à Paris.

Les groupes audiovisuels publient une « Charte pour l’essor de la TMP en France » le 16 janvier 2008. Premières diffusions prévues le 8 août 2008 à l’occasion de l’ouverture des Jeux olympiques de Pékin et ouverture de l’antenne à la fin 2008[8].

Les contenus

La Commission européenne a autorisé, en mai, la France à octroyer une aide de 37,6 millions d’euros au programme de recherche et développement baptisé Télévision Mobile Sans Limite (TVMSL), coordonné par la filiale française d’Alcatel-Lucent. Fin juin le Centre National de la Cinématographie lance un appel à projet pour « soutenir la création pour les nouveaux médias, le cinéma et la télévision ». Le CNC précise que « les projets devront être conçus dès l’amont pour au moins trois des supports de diffusion suivants : téléphonie mobile, Internet, jeux vidéos, cinéma, télévision ».

Dans la même veine, Hervé CHABALIER, patron de l’agence CAPA, a créé le Festival européen des 4 écrans qui a eu lieu à Paris du 27 au 29 septembre, pour relever le défi des nouveaux supports au niveau européen. Des œuvres audio-visuelles destinées aux nouveaux supports ont été projetées et récompensées. L’Université de l’image a traité différents thèmes comme « images, mensonges et démocratie », « nouveaux écrans, nouvelles écritures », « nouveaux diffuseurs, nouvelle économie ? », « le cinéma et la révolution numérique », et « de la télévision au multimédia »[9].

À l’antenne en Europe

En Europe, deux pays ont lancé la TMP en DVB : l’Italie en 2006 et la Finlande en 2007. La plupart des autres pays sont toujours en phase de préparation de la télévision mobile. L’Autriche prévoit un lancement en 2008, l’Allemagne et la Suisse au courant de l’année et la France au 3ème trimestre. L’Albanie a lancé DigitALB proposant 16 chaînes fin décembre 2006 couvrant 65 % du pays en août 2007 ; son modèle économique est gratuit jusqu’à la fin 2008.

L’Italie

3 Italia a lancé le premier le service de TMP lors du championnat européen du football de 2006 et fait état de 800 000 clients en dix-huit mois. Ce service de télévision payante propose en « pacchetti » (formules journalière, hebdomadaire ou mensuelle) 12 chaînes (thématiques : La3Sport, La3Liive, Rai Uno et Due, Médiaset-Canale 5, Italia 1 et Rete 4, Sky Sport et Cinéma, TG24, Boing (enfants) et Penthouse et Playboy en supplément) pour un prix entre 3 et 29 euros. Juniper Research a récompensé la télévision mobile de la Tre d’un prix d’or au Future Mobile Awards 2008[10].

TIM TV, de Télécom Italia, a été aussi lancé en juin 2006 et propose Canale 5, Italia 1, LA7, MTV, Sport Italia ; les chaines Sky : Sky TG24, Sky Meteo 24, Sky Sport 24 et une chaîne dédiée au football en direct. Deux forfaits : TIM TV Tutto Compresso qui comprend en plus de la télévision les services voix et données et TIM TV pour le prix de cinq euros pour 30 jours.

Les terminaux utilisés sont : LG U900, BrionvegaN7100, SGH-P920 et P930 de Samsung qui opèrent sur le réseau UMTS et depuis octobre 2007 le LG U960 3G doté d’un écran pivotant de 2,2 pouces QVGA, conçu pour le haut débit grâce à la technologie HSDPA embarquée. Depuis août il y a aussi le 3 Pocket TV, un terminal dédié avec un écran de 4,3 pouces de Quantum and AvMap. Le terminal choisi par Vodafone est le LG KU950 équipé de manière analogue au 960 ci-dessus.

Vodafone a lancé son service en décembre 2006 et propose neuf chaînes (SkyTG24, Sky Sport 24, Fox One, Cine Shots, Disney Channel Mobile, DeeJayTV, SKy Show, FX, SILive24 pour un supplément au forfait de 9,90 euros par mois[11].

Notons que l’expérimentation de la norme DVB-SH, norme de transmission par satellite, a été lancée fin 2007 à Turin. Les partenaires du projet « Télévision Mobile Sans Limite » comprennent : Alcatel Lucent, le maître d’œuvre, l’opérateur 3 Italia et le diffuseur RAI. En France SFR expérimente également cette norme.

La Finlande

Digita a ouvert en Finlande son service commercial le 1er décembre 2006 et a ajouté des chaînes gratuites le 10 mai 2007 (il pourrait devenir payant à l’avenir). L’offre comprend télévision et radio : MTV3, Channel 4, Voice-tv, Voice-radio, Radio Nova, Iskelmäradio. Les terminaux utilisés sont les Nokia N77 and N92[12].

À l’antenne ailleurs

Aux États-Unis, Verizon Wireless a lancé « V Cast Mobile TV » fin février 2007 dans 20 villes américaines. L’opérateur utilise la technologie MediaFLO USA et propose 8 chaînes : CBS, NBC New, NBC Entertainment, ESPN, Comedy Central, MTV, Fox, Nickleodeon 24 heures par jour pour un prix de 15 $ par mois uniquement pour la télévision, ou pour 25 $ en plus de la télévision : des vidéos clips, mobile Internet 2.0, messagerie électronique et voix illimitée. En février 2008 le service est disponible dans 55 villes.

AT&T a obtenu l’accord de la Federal Communications Commission d’acheter des licences de spectre pour 2,5 milliards de dollars à Aloha Partners, propriétaire du service TMP (DVB-H) « Hiwire » en octobre 2007.

La TMP ailleurs…

tmp-ailleurs

D’après les données du site http://www.dvb-h.org/services.htm

* La seule offre qui a comme modèle économique un péage ou paiement à la séance au moment où nous écrivons.

Note : La Corée du Sud et le Japon sont les deux pays les plus en avance sur le sujet (voir l’Année des TIC 2005).

L’audience

L’audience reste un problème majeur. Le rapport du Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de vie, intitulé « La diffusion des technologies de l’information dans la société française » publié en décembre 2007 révèle un faible intérêt pour ce média[13] : « 1 % seulement des adultes disposant d’un téléphone portable déclarent regarder la télévision par ce canal » et « seuls 2 % de l’ensemble de la population pensent s’abonner à un tel service dans les douze prochains mois ».

Une étude d’Harris Interactive publiée en octobre 2007[14] est plus positive et décompte 25 % d‘internautes Français intéressés par la TMP. Au niveau des contenus, les journaux d’information sont les programmes les plus attendus : 35 % les citent en tête de liste, devant les films (18 %) et les retransmissions sportives (14 %). C’est dans les transports (bus, train, métro…) que les personnes regarderaient le plus la TMP (75 %) tandis que 44 % utiliseraient la TMP dans les lieux publics (cafés, bibliothèques…), 20 % au travail et 15 % à leur domicile.

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Pour de plus amples renseignements, voir :

– European Mobile Broadcast Council : http://www.bmcoforum.org (Industrie et opérateurs).

– Mobile Europe : http://www.mobileeurope.co.uk (y compris des démonstrations sur plusieurs terminaux mobiles).

http://www.mobileeurope.co.uk/me_tv en anglais et bien informé.

http://www.dvb.org/ : alliance de presque 300 sociétés et organisations autour du standard DVB et de son implémentation (en anglais).

http://www.forum-tv-mobile.com : les acteurs français de la TV mobile.

http://tvmobile.canalblog.com/ : Bloc-notes dédié.

– Portable Media Player Daily News : http://www.pmptoday.com/category/mobile-tv/(en anglais).

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[1] Statistiques du Médiamat annuel 2007 : http://www.mediametrie.fr/resultats.php ?rubrique=tv&resultat_id=490

[2] Voir L’année des TIC 2005.

[3] Pour en savoir plus, voir : http://www.wga.org/

[4] Pour plus d’informations, voir : « Droits d’auteurs des journalistes sur Internet : une piste pour sortir de l’impasse » de Olivier Da Lage, 2005 (http://www.juriscom.net/documents/da20051004.pdf) et « Internet et les droits des journalistes » du syndicat national des journalistes (http://www.snj.fr/).

[5] Pour plus d’informations : http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/l24101.htm , http://eur?lex.europa.eu/LexUriServ/site/fr/com/2007/com2007_0452fr01.pdf et http://ddm.gouv.fr/imprime.php3 ?id_article=1196, ainsi que le CSA Belge : http://www.csa.be/themes/show/20

[6] Voir les sites respectifs : GSM Europe : http://www.gsmworld.com/gsmeurope/index.shtml
UER : http://www.ebu.ch/
EMBC : http://www.bmcoforum.org/index.php

[7] Pour la liste, voir : http://www.csa.fr/upload/communique/tmp_liste_dossiers_3.pdf

[8] Pour plus d’informations, voir : http://www.forum-tv-mobile.com/fr

[9] Voir http://www.festival-4ecrans.eu

[10] Voir http://www.la3tv.it/la3Live/

[11] Voir le site de Vodafone Italie ici : http://www.190.it/190/trilogy/jsp/home.do

[12] Voir http://www.mobiilitv.fi/

[13] Voir www.art-telecom.fr/uploads/tx_gspublication/etude-credoc2006.pdf

[14] Voir http://www.harrisinteractive.fr/news/2007/HI_FR_TMP_Resultats_Detailles.asp


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